Monday, March 8, 2010
Extrait du manifeste de littérature enragée
Toute littérature doit être politique. Tout acte public est politique, qu’on le veuille ou non. Acheter est un acte public. Acheter une canette de Coke est un acte politique. Ne pas acheter une canette de Coke est également un acte politique.
Toute littérature doit être résistance, résistance contre la médiocrité ambiante, résistance contre le consumérisme acéphale (qu’il fait bon vivre au pays de Consommonnelie!), résistance contre la dictature du marché. »
Tuesday, August 25, 2009
Le complexe Rio Madeira: un autre chapitre des Veines ouvertes de l'Amérique Latine?
La construction des barrages sur la Rio Madeira peut sembler un gage de croissance économique pour certaines élites mais cela représente clairement un bouleversement majeur des points de vue écologique, économique et social pour des milliers de riverains, principalement des indigènes.
Blairo Maggi est le plus gros producteur de soya du Brésil. Qu'il y ait un lien ou pas, Maggi est également gouverneur de l'état du Matto Grosso. Dans ses rêves les plus fous, il n'aurait même pas osé s'imaginer la mise en place d'un réseau d'infrastructures comme le prévoit l'IIRSA. Depuis le début de la construction du Complexe Madeira, il est convaincu qu'une ère nouvelle s'ouvre pour son entreprise et que les marchés mondiaux sont résolument à sa portée.
Ces deux brefs portraits présentent un gagnant et un perdant, deux faces d'une même médaille, illustrant une situation tristement sud-américaine, sempiternel clash entre deux modes de vie, entre deux modèles de développement. Et, par une fatalité toute aussi typiquement sud-américaine, le perdant est encore une fois dans le camp des indigènes...
Le complexe Madeira et l'IIRSA
Le complexe de la Rio Madeira est un mégaprojet prévu en territoires brésilien, bolivien et péruvien. Se déroulant sur plusieurs années, il comprend la construction de quatre centrales hydroélectriques, dont deux en territoire brésilien près de Porto Velho, une autre sur la frontière entre le Brésil et la Bolivie, et une quatrième, sur le fleuve Beni en territoire bolivien. De plus, le projet prévoit la mise en place d'un système de transport fluvial, desservant principalement les industries agroalimentaires, minières et forestières..
On ne peut pas comprendre la projet Madeira sans l'aborder comme composante de l'IIRSA (Integrated Regional Infrastructure for South America).
L'IIRSA comprend plus de 500 projets du type du complexe Madeira et vise essentiellement à développer, dans un contexte d’intégration à l'économie mondiale, les capacités de transport de matériel, de production et de transport d'énergie ainsi que les infrastructures de télécommunications répondant aux besoins économiques des 10 prochaines années.
En fait, les objectifs liés à la mise en place de l'IIRSA sont clairs:
- supporter l'intégration des marchés afin de favoriser l'échange commercial interrégional;
- mettre en place de nouvelles chaînes de production afin d'être plus compétitif au niveau des marchés mondiaux;
- réduire le "coût sud-américain" par l'entremise d'une nouvelle plate-forme logistique (production, transport, etc.) intégrée à l'économie globale.
L'IIRSA touche 12 pays sud-américains et préconise la mise en place de 12 axes de développement et d'intégration, dont l'axe d'Amazone Sud (Southern Amazon axis) qui unit le Brésil, le Pérou et la Bolivie.
Dans une perspective strictement commerciale, car c'est bien de cela dont il est question ici, la mise en place d'axes d'intégration présuppose de "corriger" les barrières et obstacles imposés par la nature afin d'accélérer la cadence de transport et d'échanges, et d'en réduire grandement les coûts. En ce sens, l'axe Brésil-Pérou-Bolivie préside essentiellement à la mise en place d'une voie de transport afin d'acheminer les produits vers les ports du Pacifique sans devoir remonter vers le Nord.
Dans ce contexte plus global, le but du projet Madeira est de mettre en place un corridor majeur de production et de distribution d'énergie (hydroélectrique) et de transport de matériel, principalement au service de l'industrie agroalimentaire brésilienne, le tout dans une perspective d'intégration continentale pour fins d'accès aux marchés mondiaux.
L'importance du fleuve Madeira
Le fleuve Rio Madeira, le deuxième en importance en Amazonie, est considéré comme un joyau de biodiversité, avec plus de 750 espèces de poissons, plus de 800 espèces d'oiseaux et un nombre important d’autres espèces animales. Son écosystème est de type tropical et son étendue couvre 1,5 millions de kilomètres carrés allant du Pérou, en passant par la Bolivie, jusqu'au Brésil, soit le quart de l'Amazonie.Sa source provient de trois fleuves et origine des hautes plaines des Andes. Le Rio Madeira est un affluent majeur du fleuve Amazone.
Plusieurs peuples indigènes vivent sur les rives du Rio Madeira, notamment les Karitiana, les Karipuna, les Oro Wari, les Oro Bom, les Cassupa, les Salamai et les Uru-eu-Wau Wau qui y tirent les ressources pour leurs subsistances et pépertuent un mode de vie ancestral et en parfaite harmonie avec la nature.
Ces peuples sont de grands pêcheurs et certains d’entres eux pratiquent le commerce afin de nourrir les habitants de Porto Velho qui, selon la FEPERO (Fédération des pêcheurs de la Rondônia) consomment de 5 à 6 tonnes de poissons par jour.
Les centrales hydroélectriques
Le projet du complexe de la Rio Madeira prévoit la construction de quatre centrales hydroélectriques:
- Santo Antonio et Jirau, dans l'état du Rondônia au Brésil
- entre Abuna au Brésil et Guayaramerin en Bolivie
- à Cachuela Esperanza sur le fleuve Beni (un des affluents du Rio Madeira)
Les deux centrales brésiliennes vont produire à terme 6450 mégawatts (à titre de comparaison, le complexe de La Grande comprenant les barrages 1, 2A, 3 et 4 produisent près de 9000 mégawatts), ce qui correspond à 8% de la demande brésilienne. C'est la moitié de ce que produit l'actuelle centrale Itaipu (dans l'état de Parana au Brésil), qui est la plus grosse centrale hydroélectrique au monde.
Quant à elle, la production de la centrale bolivienne sera équivalente à 4 à 5 fois la demande intérieure du pays ce qui laisse présager sa vocation fortement exportatrice.
En date d’août 2009, les travaux ont été amorcés pour 2 des 4 barrages, soient ceux de Santo Antonio et Jirau.
Ils sont exécutés dans un cas par un consortium mené par les firmes brésiliennes Furnas et Odebrecht et dans l’autre par le Consortium de l’énergie durable du Brésil, dirigé par la française Suez.
Les impacts sociaux et environnementaux
Les impacts environnementaux liés au projet Madeira vont s'étendre sur une superficie de plus d'un million de kilomètres carrés (l'équivalent de la superficie de l'Ontario!). Les écosystèmes de la forêt amazonienne tant au Pérou, qu'au Brésil et en Bolivie vont être touchés par les inondations, la déforestation, une réduction des stocks de poissons et un dérèglement (upsetting) des cycles maritimes et des dépôts calcaires. Ainsi, la mise en péril de plusieurs espèces animales propres à la région en résultera.
Des zones inondées, littéralement des lacs artificiels, seront créées derrière les barrages de Santo Antonio et Jirau; des villages comme Jaci et Mutun (dans le Parana) vont être complètement engloutis.
Sur le plan social, un projet comme celui de la Madeira provoquera (et provoque déjà) un influx de gens à la recherche d'emplois. Ainsi, mille nouveaux habitants par semaine arrivent à Porto Velho et mettent sous tension les infrastructures sanitaires et les services sociaux qui sont déjà dans un état précaire. À cet influx, devront s'ajouter des milliers de riverains, provenant de communautés indigènes, habitants de zones inondées qui trouveront refugeaux confins de la ville.
Le cas du village de Teotônio est typique. Teotônio est situé sur le bord du Rio Madeira, près d'une série de rapides, ou frayent diverses espèces de poissons qui procurent aux villageois, des Oro Wari, une sécurité alimentaire et un des piliers d'un mode de vie ancestral. L'inondation d'une zone englobant le village détruira non seulement un tissu social issu d'un mode de vie traditionnel, mais poussera à l'exil des centaines d'indigènes qui viendront faire gonfler le nombre de réfugiés économiques.
Les évènements et les protestations
En septembre 2006, des audiences publiques sont tenues par l'IBAMA (qui est l'équivalent brésilien du BAPE au Québec) pour les barrages de Santo Antonio et Jirau. En parallèle, plusieurs manifestations ont lieu tant au Brésil qu'en Bolivie.
En mars 2007, l'IBAMA refuse le permis “environnement” permettant au projet d'aller en appel d'offres. Dans son rapport, on y relate notamment la fragilité des mécanismes et des propositions de mesures d'atténuation. On traite également de zones touchées qui ne sont pas couvertes par l'étude, et l'absence de définition de l'ampleur des différents impacts et l'absence de mesures d'atténuation, l'équipe technique de l'IBAMA a conclu qu'elle ne pouvait pas assurer la faisabilité environnementale de l'utilisation de la centrale hydroélectrique de Santo Antonio et Jirau, recommandant la mise en œuvre d'une nouvelle étude d'impact environnemental d'une portée plus large, aussi bien dans le pays et dans les zones frontalières.
En juillet 2007, l'IBAMA, ayant à sa tête un tout nouveau bureau de direction, approuve conditionnellement la construction des barrages de Santo Antonio et Jirau, et ce, malgré les manifestations, déclarations, demandes et pressions, notamment de la Bolivie par l'entremise de son Ministère des Affaires étrangères au gouvernement brésilien et d'organisations locales au Brésil.
En janvier 2008, le résultat officiel de l'appel d'offres pour le Santo Antônio de barrage résulte en l'adjudication du contrat de construction au consortium mené par Furnas (39%) et Odebrecht (18,6%) .
En Mai 2008, le Consortium de l'énergie durable du Brésil (CEBS), dirigé par le groupe français Suez, remporte l'appel d'offres pour la construction et l'exploitation de la centrale hydroélectrique de 3,3 GW Jirau.
En juin 2009, des poursuites au civil ont été enregistrées contre l'IBAMA alléguant que l'institution a omis des faits importants lors de l'adjudication du permis de construction des deux premiers barrages (Santo Antonio et Jirau) sur le Rio Madeira.
D'une part, trois ONG (Amigos da Terra Amazonia Brasileira, Kanindé Defence Association et Coordination of Brazilian Amazon indigenous organisations) estiment que la position de l'IBAMA va à l'encontre de celles de ses propres experts et demandent rien de moins que la suspension des travaux.
Par ailleurs, des prosécuteurs de l'état du Rondônia poursuivent le président de l'IBAMA, M. Roberto Messias Franco, alléguant que la décision de l'IBAMA va à l'encontre des lois environnementales en vigueur. Ils estiment de plus que l'IBAMA ne fait aucunement mention de mesures visant à atténuer les impacts sur les cycles reproductifs migratoires des poissons du Madeira.
Le point de vue Bolivien
La Bolivie est le plus pauvre pays d'Amérique du Sud. Son économie est principalement basée sur l'exploitation de ses matières non-renouvelables qui sont considérables. Par exemple, la richesse de son sous-sol la place au 2ème rang au niveau du continent (derrière le Vénézuela) pour la quantité de gaz naturel qu'il recèle.
Cette situation place le pays en état de tension constante entre les tenants d'un modèle économique néo-libéral basé sur l'extraction et les promoteurs d'une économie plus diversifiée, plus durable et plus locale. Cet état de tension est amplifié si l'on tient compte des énormes besoins de financement résultant de mesures sociales mises de l'avant par le gouvernement d’Evo Morales.
Géographiquement, la Bolivie se trouve au coeur de plusieurs axes de développement et d'intégration planifiés par l'IIRSA. Toutefois, et c'est spécifiquement le cas pour le projet Madeira, le rapport de force entre la Bolivie et le Brésil tourne nettement à l'avantage de ce dernier, de telle sorte à ce qu'on a clairement l'impression de voir une souris dormir avec un éléphant. En effet, la Bolivie doit composer avec le fait que les sources de financement pour ses projets de développement proviennent principalement de la plus grande économie du contient, son voisin.
L'évolution de l'attitude du gouvernement d’Evo Morales face au projet Madeira illustre bien cet état de faiblesse. Lorsque le gouvernement brésilien annonça la mise en chantier du barrage de Santo Antonio, après que l'IBAMA l'eût autorisée, le gouvernement bolivien, par l'entremise de son ministre des affaires étrangères, attaqua immédiatement le projet en alléguant les torts environnementaux qu'il allait causer, notamment pour les communautés indigènes.
À la fin de 2007, suivant une visite éclair de Lula à La Paz, le gouvernement d’Evo Morales passa d'un mode de critique virulente à un état de résignation, voire d'acceptation tacite.
Deux raisons semblent expliquer ce changement de cap. D'une part, la Bolivie doit engendrer d'énormes revenus pour financer les programmes sociaux qu'elle a mis en place. Ces revenus provenant principalement des taxes perçues sur les ventes de gaz naturel, le principal acheteur se trouvant à être la brésilienne Petrobas. D'autre part, Evo Morales peut compter sur le soutien de Lula dans sa lutte aux mouvements autonomistes basés à Sucre et Santa Cruz. Sans doute estime-t-il qu'il serait hautement dommageable de perdre ou d'altérer ce soutien.
Le cas de la Bolivie illustre bien le fait que malgré la présence de gouvernements ouvertement de gauche, et qui plus est dans ce cas spécifique, fortement lié aux communautés indigènes, les aléas économiques et géo-politiques suffisent à baillonner toute vélléité contre les mégaprojets, comme le projet Madeira, pour lesquels les dommages environnementaux sont connus et documentés.
Le fait que la nouvelle constitution bolivienne, votée par le peuple bolivien au référendum d'août 2008, et stipulant que les communautés locales concernées doivent être consultées lors de mégaprojets, n'apparait que comme une vaine rhétorique qui est vulgairement baffouée par un agenda digne d'un rouleau compresseur néo-libéral.
Paradoxalement, Evo Morales, proclama dans l’Assemblée générale de l’ONU, la nécessité de respecter les droits de la planète, en célébrant, le 22 avril la Journée internationale de la Terre-Mère. Evo Morales a spécifiquement proclamé pour le respect de quatre droits: « le droit à la vie, humaine, animale et végétale; le droit à la régénération de la nature, qui doit fixer des limites au développement socioéconomique; le droit à une vie sans pollution; enfin le droit à la coexistence harmonieuse avec des millions d'autres espèces vivantes » (Communiqués de presse, ONU 2009).
Du caractère effectif d'un gouvernement de gauche
Ce n’est pas tant la mise en place d’infrastructures de production et de transport liées au complexe Madeira que la démesure, que l’implacable logique néo-libérale, qui préside l’ensemble de l’IIRSA qui est troublante.
Bien qu’on puisse y voir théoriquement des effets positifs pour une partie de la population, le projet recèle tout de même plusieurs inconséquences aux plans environnemental et humain, sans compter le lot de laissés-pour-compte qui sont, par fatalité plutôt que par hasard, des indigènes. Et ces dommages collatéraux ne peuvent pas être balayés sous le tapis.
Lorsqu’on considère le grand nombre de gouvernements soit disant de gauche qui sont impliqués, on frémit en se demandant ce que serait l’agenda si le Brésil et la Bolivie étaient gouvernés par des Alan Garcia.
Dans ce contexte, Blairo Maggi a toutes les raisons d’être optimiste et peut s’endormir le cœur léger.
Quant à Eleazar, il peut toujours se consoler en lisant Galeano : « Il existe une structure d’humiliations successives qui commence sur les marchés internationaux et dans les centres financiers et qui finit dans la maison de chaque citoyen». Il peut également se dire que le fils de son petit-fils ira sans doute trouver le bonheur dans un Costco. Comme quoi on n’arrête pas le progrès…
RÉFÉRENCES
Complexe Rio Madeira
Complejo hidroeléctrico del río Madeira (http://www.bicusa.org/es/Project.10138.aspx)
Integration and the environment on the Rio Madeira (https://nacla.org/node/5595)
Brazil dam concessions signed by President (http://www.rechargenews.com/regions/south_america/article173136.ece)
Environemental lawsuits filled against Amazon dam projects (http://www.rechargenews.com/business_area/politics/article182836.ece)
Aneel aprova projeto basico di Jirau (http://www.diariodaamazonia.com.br/canais.php?channel=Capital¬i=2867)
Hydroelectric dams on the Madeira river
(http://www.foei.org/en/get-involved/take-action/pdfs/RIO_MADEIRA.pdf)
Usinas do Rio Madeira: problema ou solacao?
Analisis de los Estudios de Impacto Ambiental del Complejo Hidroeléctrico del Rio Madera Hidrologia y Sedimentos
(http://www.bicusa.org/es/Article.10324.aspx)
IIRSA Madeira River Complex – Amazon Watch
(http://www.amazonwatch.org/amazon/BR/madeira/)
Impacto das hidrelétricas do Rio Madeira é monitorado
(http://www.rondoniagora.com/noticias/impacto-das-hidreletricas-do-rio-madeira-e-monitorado.htm)
Rio Madeira Vivo – International Rivers
(http://www.internationalrivers.org/en/node/1086/play)
BankTrack.org – dodgydeals – Rio Madeira dam project
(http://www.banktrack.org/show/dodgydeals/rio_madeira_dam_project)
Suez accelerates Jirau works and negotiates the exit of Camargo Correa
(http://www.bicusa.org/es/Article.aspx?id=11305)
Civil society demands suspension of Madeira Dams
(http://www.bicusa.org/en/Article.11286.aspx)
Présentation IIRSA
IIRSA: Integration custom-made for international markets
(http://americas.irc-online.org/am/3313)
IIRSA (Présentation)
(http://www.iirsa.org//Index.asp?CodIdioma=ESP)
Impacts au Brésil
Tragic History Repeats Itself on Brazil’s Madeira River
(http://www.huffingtonpost.com/paul-paz-y-mino/tragic-history-repeats-it_b_242869.html)
Impacts en Bolivie
A People Beyond the Riverbanks (http://www.amazonwatch.org/newsroom/view_news.php?id=1894)
Bolivie – le projet du complexe hyroélectrique du fleuve Madera
(http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=6211)
Complexo Hidroelétrico do Rio Madeira : nâo passarà!
(http://bolivia.indymedia.org/node/11107)
Rio Madeira – Hydroelectric Dam will impact the Northern Bolivian Amazon
(http://www.bicusa.org/es/Article.aspx?id=11216)
Plus general
How green is the Latin America Left ? (http://upsidedown.org/main/content/view/1203/60/)
Thinking Left in Bolivia (http://thenation.com/doc/20090817/farthing)
Wednesday, April 15, 2009
Propositions pour Caminando Web
Ceci dit, je ne sais pas comment vont vos affaires (Alexa.com classe le site 12 870 997), mais permettez-moi, et ce très, très, très humblement de vous faire quelques propositions quant à d'éventuelles évolutions de votre site web.
Caminando Web est un site web transactionnel correspondant au modèle classique des sites d'affaires électroniques établi à la fin des années 1990. Sur le site, il est possible de naviguer au travers d'une liste d'articles de toutes sortes allant des bijoux aux vêtements. Il est aussi possible d'insérer ces articles dans un charriot électronique (shopping cart) et de les commander en payant par carte de crédit directement ou indirectement. Tout cela est très bien. C'est un modèle qui a fait ses preuves en permettant à tout visiteur, ou qu'il soit, de parcourir le site et d'acheter ce qui l'intéresse. Un liste de distribution (courriels) est également disponible pour se tenir informé des nouveaux arrivages.
Toutefois, quand on prend en compte les avancées technologiques récentes (appelons ça Web 2.0 ou médias sociaux, etc.), on ne peut que conclure qu'on peut aller beaucoup (beaucoup, beaucoup) plus loin et ce, sans nier la mission que s'est donné le groupe, en fait, bien au contraire.
Ma proposition est la suivante:
- transformer le site Caminando Web en communauté virtuelle regroupant les gens intéressés par l'Amérique latine (plus précisement Guatemala et Mexique dans ce cas-ci), par les objets artisanaux d'Amérique latine ou par le commerce équitable.
Revenons à la base: qui sont les gens succeptibles de visiter et d'acheter sur Caminando Web ? Il s'agit sans doute d'un groupe de gens relativement restreint qui compte un ou plusieurs des particularités suivantes:
- les gens ayant visité le Guatemala ou le Mexique
- les gens aimant les objets artisanaux typiques de ces pays
- les gens sensibles aux conditions de production équitables
L'idée de base derrière ma proposition est d'offrir du contenu correspondant aux besoins des gens succeptibles de visiter le site afin de favoriser leur fidélité, leur engagement (comme on dit maintenant), d'augmenter la fréquence et la durée de leurs visites, d'accroitre leurs interactions, leur participation et, évidemment l'achat d'articles d'artisanat.
Ce contenu pourrait d'ailleurs être offert par les visiteurs eux-mêmes et pourrait être:
- des photos prises lors de voyages, pouvant être commentées, etc.
- des articles traitant de tel ou de tel producteur (on en trouve déjà sur le site)
- des nouvelles traitant de problématiques propres aux économies ou liées à la politique locale.
Évidemment, tout ce contenu n'a pas à être "sur" le site. Les photos et vidéos peuvent être sur Flickr (plutôt que la gallerie mobileme tel qu'actuellement) et sur Youtube. Les articles peuvent provenir de différents sites de nouvelles (comme risal.info). En ce sens, le site Caminando Web peut être un aggrégateur de contenu tout en offrant des fonctionnalités de réseautage.
Cette proposition implique-t-elle nécessairement des travaux importants: non pas tellement. Il existe des plateformes de réseaux sociaux (je pense à Ning) qui permettent de construire et de mettre en ligne un réseau en quelques minutes.
Cette proposition implique-t-elle nécessairement de démolir le site actuel: pas nécessairement. Pour ceux qui le préfèrent, le site actuel peut toujours être fonctionnel et offrir, via API, les services nécessaires au site de réseautage.
D'autres technologies de type Web 2.0 peuvent-elles être associées? Bien sûr! C'est nettement une question d'imagination. On peut facilement tirer parti de sites comme Twitter, last.fm sans compter Facebook ou encore myspace pour faire connaitre la nouvelle communauté Caminando!
Peut-on aller plus loin? Bien sûr! En suivant le modèle de Kiva (kiva.org), on pourrait associer les acheteurs aux producteurs, c'est-à-dire aller plus loin que le simple achat d'un article mais établir une relation entre un résident du Nord sensibilisé au commerce équitable et amoureux du Guatemala ou du Mexique et un producteur du Sud.
Voilà donc. En espérant que vous trouviez ces idées intéressantes.
Au plaisir,
DK
Friday, November 7, 2008
D'une part, je travaille avec le groupe digiactive dont la mission est d'aider les activistes dans l'utilisation des nouvelles technologies, et plus particulièrement les tech Web 2.0 et mobiles.
Par ailleurs, je travaille avec Attac-Québec au niveau de leur site web. Et finalement, j'appuie Québec Solidaire dans la présente campagne électorale en apportant mon soutien technique par rapport à l'utilisation des technologies Web. En effet, pour la campagne, QS a mis en place un groupe de cyber-militants qui sont actifs sur un ensemble de plateformes de type Web 2.0 (bloggues, Facebook, Twitter, etc.) et je suis en appui technique à la responsable de ce groupe. C'est extrêmement intéressant et j'ai vraiment l'impression d'aider.
Thursday, October 2, 2008
Canada Noir, un SLAPP de Barrick Gold envers Ecosociété
Je suis totalement sidéré par le traitement qui est réservé à Ecosociété de même qu'aux auteurs de Noir Canada dans le cadre du SLAPP intenté par Barrick Gold.
Il est clair que ça prend un mécanisme et des recours pour faire valoir son désaccord en cas de publication d'informations fausses ou tendancieuses mais de là à actionner des individus pour des montants follement astronomiques, il y a une marge qui me semble disproportionnée. La réaction de Barrick Gold, à fortiriori si l'on rajoute les propos qui étaient rapportées dans Le Devoir d'aujourd'hui, m'apparait clairement trop violente. Ca me semble être une "job de bras" qui discrédite totalement leur action et leur point de vue. Sans doute qu'à la base, l'entreprise n'a pas l'intention d'en faire un acte d'intimidation mais le résultat est tout de même cela. Et l'impact est ceci: les auteurs y repenseront à deux fois avant d'écrire un texte dénonçant des méthodes et pratiques potentiellement douteuses.
Et cet état de fait est hautement dommageable.
Pouvons-nous tolérer que des auteurs ou des chercheurs ayant en leur possession des informations sensibles s'auto-censurent de peur de voir leur vie démolie? Cela ne rappelle-t-il pas un système qui s'est écroulé à la fin des années 80 ?N'y a-t-il pas une manière plus civilisée pour Barrick Gold de répondre aux allégations qui sont publiées dans le livre? N'y a-t-il pas matière à organiser un débat? Ou à publier une communication qui répondrait point par point au livre ? Advenant que les principaux points du livre soient effectivement réfutés, cela porterait sérieusement ombrage à la crédibilité des auteurs ainsi qu'à la maison d'édition et ce serait là leur châtiment.
Par ailleurs, sur un plan plus global, ce triste cas ne peut-il pas engendrer la mise en place d'un cadre qui éviterait de retomber dans une telle situation?Il m'apparait évident qu'une loi anti-SLAPP est fortement requise de sorte à ce que ceci ne se reproduise tout simplement plus. C'est une question de droit à l'information et de liberté d'expression.
Wednesday, September 24, 2008
Comment organiser l'information militante sur Internet (2ème partie)
1. Les sites de références qui sont les sites ou les blogs qu'on consulte sur une base régulière,
2. Les aggrégateurs de contenu qui permettent de concentrer l'information afin de pouvoir la consultation très rapidement,
3. Le "social bookmarking" qui permet d'associer nos signets à des mots-clés (tags) ce qui facilite leur recherche et surtout leur partage.
Certains autres outils de type Web 2.0 sont fort intéressants quoiqu'à ce niveau, certaines carences restent, selon moi, à combler.
4. Les outils qui amènent à la surface les nouvelles les plus importantes.
Certains outils permettent non seulement d'accéder à une aggrégation de contenu mais ils permettent aussi de voir rapidement les nouvelles les plus importantes. Évidemment, la notion d'importance d'une nouvelle reste assez subjective et chaque outil implémente son propre modèle.
AideRSS
AideRSS est un aggrégateur de fils RSS qui offre la possibilité de déterminer ce qu'on veut rendre visible. En fait, AideRSS amène un peu le "page_ranking" de Google au niveau des fils RSS en faisant l'hypothèse que plus une nouvelle est lue et/ou plus une nouvelle est commentée, plus elle est importante. On peut donc, à partir de fil RSS qu'on a inscrit dans AideRSS, déterminer qu'on veut dans un premier avoir visibilité sur le "top 20%" des nouvelles.
L'avantage d'AideRSS est qu'il permet à l'utilisateur d'y inscrire les fils RSS de son choix. AideRSS est ni plus ni moins qu'un filtre "quantitatif" appliqué à ces fils.
Digg
Digg est un site qui permet de faire référence à une nouvelle. En fait, plus une nouvelle est "référencée", plus elle monte à la surface. Pour "digger" une nouvelle, il s'agit de la "poster" sur le site de Digg ou encore de cliquer sur le bouton "Digg" qui se trouve maintenant sur des centaines de sites de nouvelles, dont les plus importants.
L'importance de la nouvelle est donc associée au nombre de "Digg". C'est ce que les américains appellent "wisdom of the crowd", ce qui, on s'en doute, a parfois bien peu à avoir avec la sagesse.
Digg permet donc de voir très rapidement "ce qui est hot" (sur un horizon quotidien, hebdomadaire, mensuel, etc.). Un des désavantages est que les catégories sont très générales, certaines étant très orientées au niveau des technologies.
5. Les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux tels que myspace, orkut, ning, hi5 ou facebook sont clairement l'innovation technologique de 2007-2008. Ce n'est pas tant l'application que le potentiel que recèle cette approche qui est extraordinaire.
Si on en revient à la problématique de base visant à m'informer, en tant que militant ou activiste, sur un sujet d'intérêt précis (la guerre Irak, la crise en Bolivie ou la pauvreté des enfants dans Montréal Centre-Sud), rien ne peut égaler un cadre ou plusieurs partageant les mêmes intérêts que moi peuvent utiliser des outils pour faire circuler de l'information. Si je suis par exemple dans Facebook et que je suis inscris à un groupe traitant de la Bolivie, dès qu'une personne publie une nouvelle, pose une question, apporte un élément d'information, tous les membres de ce groupe peuvent accéder à l'information, la commenter, la bonifier et ainsi de suite.
Le concept est imparable!
Il existe toutefois un certain nombre de problèmes. La langue par exemple en est un. Si je suis vraiment intéressé par la Bolivie et que je ne parle pas espagnol ou même anglais, je manque nécéssairement bon nombre d'information. Ou même si je parlais ces langues, il y a fort à parier que je doive m'inscrire à plusieurs groupes différents sans possibilité d'aggrégation de contenu.
L'alertage en est un autre. La technologie Web actuelle est dite "stateless" dans le sens ou l'utilisateur "doit aller" vers l'information. Rien ne permet actuellement à ce que je sois alerté "sur le champs" si par exemple Morales faisait l'objet d'un coup d'état. Nous n'en sommes pas très loin mais ce n'est pas possible pour l'instant.
Un autre aspect négatif, selon moi, est le faible niveau d'activité au niveau des groupes de Facebook (le site que je fréquente le plus souvent). Prenons par exemple, cinq groupes auxquels je suis inscrit:
- Attac-Montréal
- Attac-Québec
- Forum social québécois
- Québec solidaire
- NPD Québec
Si on cumule l'activité de ces groupes sur les 9 derniers mois, c'est extrêmement faible. A moins que je me plante et que quelqu'un m'indique un groupe ou un site ou tout le monde est en contact!
6. Le "lifestreaming"
Le "lifestreaming" est représenté par un outil révolutionnaire qui s'appelle Twitter.
Essentiellement, un utilisateur de Twitter fait deux choses:
1. Il indique ce qu'il fait présentement
2. Il consulte ce que les autres font (en déterminant au préalable qui il "suit")
Ca peut paraitre totalement bénin et personnellement, je suis un peu sceptique face à un tel outil.
Il demeure que plusieurs activistes ont utilisé Twitter pour donner de l'information lors de représsion policière ou lors de manifestations (voir digiactive.org et globalvoicesonline.org). Il demeure aussi qu'en termes de "fil de presse", Twitter a gagné ses lettres de noblesse battant tous les réseaux américains incluant CNN. Il s'agit en fait de "suivre" les bonnes personnes.
D'un autre côté, on retrouve beaucoup de "bruit" sur Twitter. Il devient rapidement ardu de sélectionner l'information intéressante quoique je suis certain que de tels outils existent.
Conclusion
Tous ces outils m'apparaissent fort intéressants. Il demeure que ce sont des outils de type Web 2.0 et qu'ils seront pertinent s'ils sont utilisés par des gens qui sont tout aussi pertinents.
Si tous les activistes de gauche, si tous les militants utilisaient massivement ces outils au niveau de leur potentiel, je suis personnellement convaincu que nous serions estomaqués du gain que nous ferions, collectivement.
Tuesday, September 16, 2008
Comment organiser l'information militante sur Internet
Comment organiser l'information militante sur Internet
La quantité d'information que nous permet d'accéder l'Internet est tout à fait phénoménale. Toutefois, rapidement, cette quantité devient telle qu'on risque de crouler sous une tonne d'information plus ou moins significative par rapport à notre champs d'intérêt.
En ce sens, tout activiste ou tout militant soucieux d'accéder à la meilleure information, la plus pertinente et la plus récente possible, de façon efficace, précise et ce, rapidement peut désormais utiliser une nouvelle génération d'outils disponibles sur Internet.
En effet, des outils liés à ce qu'on appele Web 2.0 permettent, et ce gratuitement, d'organiser, de trier, de filtrer l'information pour permettre au militant ou à l'activiste d'avoir rapidement l'information dont il a besoin pour être à jour ou pour être informé de derniers développement dans son domaine de prédilection.
Évidemment, certaines carences restent à combler mais l'état de ces outils est assez intéressant pour qu'on puisse les présenter et en tirer parti dans notre quotidien.
C'est ce que fait ce court texte en divisant les outils en différentes catégories.
1. Les sites de référence
Les sites de référence demeurent la base de recherche d'information du militant. Il s'agit de sites qui publient plus ou moins régulièrement de l'information touchant un ou plusieurs domaines d'intérêt. La méthode classique consiste à "bookmarker" ces sites et à les visiter sur une base quotidienne ou hebdomadaire.
Dans mon cas, ces sites sont (pas nécessairement dans l'ordre):
- Alternatives (http://www.alternatives.ca/)
- ATTAC-Québec (http://www.quebec.attac.org/)
- CMAQ (http://www.cmaq.net/fr/)
- Presse-toi à gauche (http://www.pressegauche.org/index.php)
- L'Aut'Journal (http://www.lautjournal.info/)
Puis, il y a aussi:
- Znet (http://www.zmag.org/znet)
- Democracy Now (http://www.democracynow.org/)
- Left Turn (http://www.leftturn.org/)
Et évidemment:
- Le Monde Diplomatique (http://www.monde-diplomatique.fr/)
Depuis peu, il y a aussi les blog qui peuvent être intéressants quoique généralement désordonnés. Personnellement, je fréquente les blog suivants (toujours dans le désordre) :
- iRevolution (http://irevolution.wordpress.com/)
- My Word is my Weapon (http://mywordismyweapon.blogspot.com/)
- La Commune NEFAC-Montréal (http://www.nefacmtl.blogspot.com/)
- Le front de la connerie progresse (http://otovon.wordpress.com/)
- Normand Baillargeon (http://nbaillargeon.blogspot.com/index.html)
- Pour que demain soit (http://pourquedemainsoit.wordpress.com/)
- The revolution will not be identified (http://www.therevolutionwillnotbeidentified.blogspot.com/)
2. Les sites d'aggrégation de contenus
Ces sites permettent de consolider un grand nombre d'information puisé de plusieurs sources, que ce soit de sites de référence, de fil RSS, de blog ou autres. Ils permettent au militant d'accéder "en un coup d'oeil" à l'information qui l'intéresse.
Parmi les sites d'aggrégation de contenus les plus importants, il y a:
- Pageflakes (http://www.pageflakes.com/default.aspx)
- IGoogle (http://www.google.com/ig)
- Netvibes (http://www.netvibes.com)
Dans le cas de pageflakes, qui est celui que j'utilise, la page est automatiquement "rafraichie" ce qui convient très bien pour les sources très actives. Finalement, il est possible de publier, c'est-à-dire de permettre la consultation de sa page pageflakes à d'autres militants.
3. Le "bookmarking" social
Le "bookmarking" social apporte de nouvelles fonctionnalités fort intéressantes. Plusieurs sites existent mais je vais me servir de la référence en la matière: Delicious (http://delicious.com/Diatribekarma)
Le "bookmarking" social permet non seulement de "bookmarker" des sites mais aussi de leur associer des "tags" afin de les classer et de pouvoir les rechercher ou y accéder ultérieurement. Ces "tags" permettent de plus d'accéder aux sites qui ont été "bookmarké" par d'autres utilisateurs.
Il est également possible de voir combien de fois un site "bookmarké" l'a été par d'autres utilisateurs, et par qui. Ceci permet alors de voir l'ensemble des sites "bookmarkés" par un utilisateur, ce qui, pour des raisons d'affinité, devient extrêmement intéressant.
Finalement, il est possible de "s'abonner" à des "tags", ce qui nous permet d'accéder à des sites qu'on n'aurait peut-être pas vu. Et le summum, il est possible de "s'abonner" à utilisateur, ce qui nous permet de suivre ses recherches, et fort probablement, d'enrichir les nôtres.
4. Les "watchdog"
Il est possible de fréquenter certains sites sur une base plus ou moins ponctuelle. Il est aussi possible de s'abonner à des fils RSS. Mais devant la quantité d'information, il est parfois difficile d'être efficace.
De nouveaux outils permettent de transformer "à la volée" un site web en RSS. De plus, ils permettent de "filtrer" le contenu de sorte à ne laisser passer que ce qui correspond à des règles qu'on aura programmé.
Par exemple, je peux m'abonner à un flux RSS du New York Times (par exemple http://www.nytimes.com/services/xml/rss/nyt/Americas.xml) mais vouloir consulter uniquement ce qui traite de la Bolivie.
Les outils FeedRinse (http://www.feedrinse.com/) ou Yahoo! Pipes (http://pipes.yahoo.com/pipes/) permettent de faire ce travail. Dans le cas de Yahoo! Pipes, il est même possible d'utiliser des "pipes" construites par d'autres utilisateurs. Et de plus, dans l'esprit Web 2.0, il est possible de "piper" des "pipes", c'est-à-dire de mettre plusieurs "pipes" en séquence de sorte à ce que l'output de l'une serve à l'input d'une autre.
La suite
La suite, avec d'autres outils et certaines carences lors d'un prochain "post"...